La SPOI est une société savante créée par un petit groupe de 4 pneumologues, notamment les Dr Zaidou, Tanguy, Raheolina et Paratian. Son objectif est le rayonnement de la pneumologie dans l’Océan Indien. Dans ce sens, elle rassemble les professionnels qui relèvent chaque jour le défi de la prise en charge des maladies respiratoires dans l’Océan Indien.
Le secteur géographique embrassé par la SPOI comprend la zone sud-ouest de l’Océan Indien, définie en 1982 par la Conférence de Port Louis, laquelle jetait les bases de la Commission de l’Océan Indien (COI). Cet univers indo-océanique est une réalité géographique, historique, économique et sociale. Il rassemble les îles de l’Océan Indien : les Comores et Mayotte, Madagascar, l’île Maurice, la Réunion, l’île Rodrigues et les Seychelles. La France siège à la Commission de l’Océan Indien à travers la Réunion. Par ailleurs, le dynamisme de la SPOI est renforcée par la présence de l’Afrique-du-Sud.
La SPOI fait face à d’immenses défis : les moyens médicaux dont disposent les pneumologues exerçant aux Comores et à Madagascar sont différents de ceux de leurs collègues mauriciens et seychellois. Les pathologies diffèrent, elles aussi: pneumopathie infectieuse et tropicale aux Comores et à Madagascar, pathologie de type occidental à la Réunion avec émergence des cancers bronchopulmonaires et autre pathologie respiratoire du sommeil. Toutefois, certains problèmes de santé publique sont communs : lutte contre le tabagisme, prise en charge de l’asthme, de la BPCO, prévention des effets néfastes de l’environnement et du changement climatique …
De tout temps, les échanges entre les îles de l’Océan Indien ont été importants. Ils se sont accentués au XXIe siècle avec le développement des transports aériens et du tourisme. La SPOI y trouve tout naturellement sa place. Elle permet aux pneumologues de l’Océan Indien et autres experts mondiaux de se rencontrer à l’occasion de chacun de ses congrès annuels. Elle promeut un enseignement de qualité et des actions solidaires. L’accompagnement des étudiants dans leur formation permettra aux pneumologues de l’Océan Indien de recevoir une formation complémentaire dans les hôpitaux universitaires de l’Océan Indien mais aussi de France métropolitaine, d’Australie ou d’Angleterre, par exemple
Il convient de profiter d’une volonté affirmée de sortir l’Océan Indien de son isolement pour que les maladies respiratoires soient pleinement prises en compte, pour le plus grand bénéfice des patients de la région.